Les mots qui me faisaient tant défaut dans mes débuts en peinture, viennent me titiller depuis quelque temps. Ils cheminent avec moi au long de mes promenades, de mes rencontres. Ils apparaissent là où mes yeux se portent.
J’ai eu récemment envie de les déposer. Ils illustrent certainement ma façon de regarder et de voir mon alentour. Ils permettent peut-être de raconter ma peinture et donc à ceux qui la regardent de parcourir la surface avec la même légèreté qu’un oiseau porté par le vent. Des textes courts, modestes. Je ne prétends pas savoir écrire, mais je découvre le plaisir de me laisser guider et parfois enivrer par la couleur des sons, comme un bateau à la dérive du fleuve. |
La cinquantaine du matin
Texte écrit le 29 décembre 2014. Cliquez sur « Lire la suite... » pour lire ce texte dans son intégralité.
« Il est 4h37 et je ne dors pas.
Je déterre quelques rêves du magma de mes souvenirs. Les fils d’araignées dans lesquels je m’empêtre m’oppressent la poitrine.
Je sors de sous la couette et m’assied un moment pour cramer l’instant.
La lumière bleue d’une presque pleine-lune inonde la chambre de particules.
Je prends l’instant.
Je vogue dans ma cinquantaine, parfois trop large ou trop étroite, douloureuse mais démesurément jeune encore.»
Le jour du défi à « JE »
Texte écrit le 13 mars 2012. Cliquez sur « Lire la suite... » pour lire ce texte dans son intégralité.
« Si JE parviens à enjamber d’un pas cette grande tache bleue ardoise informe et prisonnière, sans me tremper ni m’éclabousser, ni surtout… surtout, provoquer le moindre frémissement de sa surface et brouiller ainsi sa limpidité, alors, comme un défi je me lancerai ! … et je sortirai les mots »
Au 44
Texte écrit le 20 novembre 2012. Cliquez sur « Lire la suite... » pour lire ce texte dans son intégralité.
Le ciel est bleu, l’immeuble blanc honoré par le soleil répand sa lumière et pourtant j’ai froid.
Au dehors, derrière la vitre et ses petites bulles coincées dans le magma devenu solide, une espèce de boite géante sans couvercle. Les parois intérieures ont été très abimées par des frottements, griffées, rabotées et creusées par des objets métalliques contendants, ou mouillées par l’eau du ciel. L’ensemble est plutôt grisâtre et monotone. Le soleil ne s’y aventure qu’avec parcimonie et tout au plus quelques heures par jours en plein été.
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Le regard de Norbert Katz
Norbert Katz est le nom de plume d'un proche de Frédérique qui a de tous temps apprécié la richesse singulière de son expression picturale.
« Tu es assis devant ta page blanche.
Tu sais que le premier mot écrit va devenir la porte de ton âme. Tu sais que le premier mot va ouvrir la piste à tous les autres. Qu’ensuite ils se précipiteront dans un mouvement que tu auras bien du mal à contrôler parce qu’il leur est propre. Tu tenteras juste de rendre harmonique leur côtoiement et perceptible leur chœur. Alors, qu’attends-tu donc devant cette œuvre ? Qu’elle dissèque au scalpel ta réalité pour que tu puisses la saisir ? Qu’elle dresse un cliché académique de ton univers incertain et bouillonnant ? Prends donc la vie telle qu’elle est et l’œuvre telle qu’elle s’y meut. Avec ses passions, ses doutes, ses vibrations. Laisse la pénétrer jusqu’à l’âme ou bien passe ta route. » Norbert Katz |
Sur le vif
Dans cette vidéo, Frédérique Clément nous parle de son cheminement vers l'écriture.